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Notre cabinet de recrutement n’a pas de dossier complet sur M. Arnaud M* | Challenge 2012
 
Montebourg3

Notre cabinet de recrutement n’a pas de dossier complet sur M. Arnaud M*

Madame, Monsieur qui êtes finalistes de la primaire, suite à vos demandes parallèles du 9 courant, nous sommes au regret de vous indiquer que notre cabinet de recrutement pour la prochaine présidentielle n’a pas de dossier complet sur M. Arnaud M*. Nous l’avons longtemps considéré comme un aimable trublion et il est entré trop tard sur nos écrans radars pour que notre documentation soit assez nourrie pour satisfaire votre demande d’une analyse approfondie. En attendant que les recherches que nous avons lancées aient abouti, nous vous prions de trouver ci-dessous quelques indications schématiques qui, nous l’espérons, vous seront utiles.

L’intéressé a un physique, une certaine capacité d’élocution, du charme, une bonne présence sur les plateaux de télévision. Le passé a montré de l’obstination sur le thème d’une VIe République dont les contours sont fluctuants, ainsi que de l’obstination dans la dénonciation du penchant des hommes politiques à sortir de la légalité, surtout pour développer leur patrimoine ; la récente enquête qu’il a conduite personnellement dans les Bouches-du-Rhône a montré sa capacité de construire un dossier, du courage pour le défendre contre son propre camp et un bon sens des retombées médiatiques potentielles. Le choix des thèmes sur lequel il demande maintenant aux deux finalistes de la primaire de se prononcer montre une bonne capacité à se concentrer sur l’essentiel et un bons sens tactique : il s’est placé au centre du jeu là où M. Valls, parti du même niveau d’intentions de vote il y a quelques mois, s’est volontairement marginalisé en se ralliant à M. Hollande aussitôt son résultat connu. Ajoutons que l’intéressé a un bon sens de l’humour, qu’il a montré en avouant qu’il était le principal défaut de Mme Pulvar, sa compagne, quand celle-ci a été contrainte d’abandonner une partie de ses fonctions à la télévision.

Les connaissances de l’intéressé en économie semblent au-dessous du médiocre : lacunes théoriques, absence de profondeur historique, amnésie de la crise de 83 – il avait quand même 21 ans – conduisent à des propos étonnants de la part d’un homme politique aux ambitions élevées. Lorsqu’il l’a lancé, le thème de la démondialisation paraissait comme une sorte de leurre destiné à attirer l’électorat protestataire. Le mot a fait florès – peut-être au-delà des intentions de l’intéressé – mais on s’interroge sur ce qu’il signifie véritablement : s’agit-il d’aller vraiment jusqu’au bout, de sortir de l’euro et de l’Union européenne, ou bien seulement de jouer avec un sabre de bois en sachant qu’il n’y a aucune perspective de rallier les partenaires européens de la France à un retour au protectionnisme ? L’histoire bégaierait-elle avec ce nouveau Chevènement en herbe ? Dans le même ordre d’idées, la promesse de museler les banques semble relever de la politique du coup de menton plus que d’une connaissance réelle du fonctionnement de ces institutions et du rapport de force réel entre les institutions financières qui gèrent l’épargne des agents économiques et des Etats surendettés. Il est vrai que du temps du mur de l’argent, l’intéressé n’était pas né, mais les manuels d’histoire ne sont pas interdits aux avocats.

Dans un autre ordre d’idées, on notera une certaine propension à lancer des phrases qui font mouche mais qui blessent – voir, en 2007, la dénonciation de M. Hollande comme « le principal défaut de Ségolène » – et qu’on regrette plus tard ; cette propension va de pair avec un cabotinage à la limite du supportable. Un quotidien de gauche estimait récemment que « la modestie n’est pas la principale qualité » de l’intéressé ; un employeur potentiel se méfierait de ce trait de caractère qui pourrait conduire à des erreurs d’appréciation de la part de l’intéressé. Le talent réel démontré à ce jour a besoin de mûrir.

S’il en reste là, porté comme il est par la vague qui soutenait Mme Royal en 2007, l’intéressé n’a pas forcément plus d’avenir comme homme d’Etat que la candidate qu’il défendait il y a cinq ans. En attendant, il constitue une nuisance pour la suite de la primaire. Lui promettre la présidence de l’Assemblée et lui offrir le moment venu un poste de sous-secrétaire d’Etat à la Justice.

 
 

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